DOURO EXPEDITION WITH DAKAI & Friends
De Pocinho à Porto, 110 km à la rame. Pas pour la performance, pour le plaisir de ramer ensemble, de bivouaquer, de vivre un moment vrai. Une pirogue, un fleuve, une équipe. Et au bout, une compète de surf pour boucler la boucle.
Le projet : ramer autrement
L’idée était simple. Et belle. Parcourir 110 km sur le Douro en OC4, en 4 jours, en autonomie, avec bivouac chaque soir, pour rallier Porto et participer à la compétition de surf en pirogue du NORTE SURF FEST.
Mais ce qui comptait vraiment, c’était de vivre une aventure humaine. Dormir dehors, ramer ensemble, prendre le temps. Se laisser porter, parfois pousser, par ce fleuve chargé d’histoire. Et créer, ensemble, quelque chose qui reste.
JOUR 1 : Départ de Pocinho → São Xisto (30 km)
Après une nuit passée à la belle étoile, voilà les premiers coups de rame. Les premiers regards posés sur ce fleuve majestueux. Le Douro nous accueille avec ses parois abruptes, sa profondeur tranquille, son rythme lent (le courant y est quasi nul à cause des multiples barrages hydroélectriques).
On démarre de Pocinho, et très vite, on sent que l’expédition sera bien plus que ce qu’on avait prévu. Les sourires sont là, les relais se calent, l’énergie circule. En descendant les premiers kilomètres depuis Pocinho, difficile de ne pas penser aux bateaux appelés rabelos qui, pendant des siècles, transportaient les tonneaux de vin de Porto jusqu'à Vila Nova de Gaia. Ce fleuve qu’on découvre à la rame était autrefois une artère commerciale vitale. Aujourd’hui, on rame léger. Mais l’esprit de transmission est toujours là.
C’est aussi le début d’un récit visuel signé Adrien Ballanger. Photographe embarqué sur toute l’expédition, son regard discret mais juste a su capter l’âme du voyage, jour après jour. Ses images sont devenues la mémoire sensible de cette aventure collective. On vous laisse apprécier son talent brut avec, pour commencer les photos de la première journée de cette expédition :
JOUR 1 - Photos @adrienBallanger
JOUR 2 : São Martinho → Folgosa (29 km)
La nuit précédente, on pensait avoir trouvé le spot idéal pour poser le bivouac, juste à côté de la mise à l’eau. Tables, barbecues, vue imprenable. Sauf qu’on avait installé nos duvets... pile sur une zone d’arrosage automatique. Réveil à minuit sous la seule "pluie" de toute l’expé. Et un bon fou rire.
Le lendemain, la glisse s’installe doucement. Le groupe trouve son rythme. Les paysages changent, l’énergie reste simple. En approchant de Folgosa, les paysages nous rappellent que nous traversons l’un des joyaux culturels du pays. Ces collines façonnées à la main, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, portent les traces de générations de vignerons. C’est dans cette mémoire que la Dakai trace sa ligne. Là où les hommes ont façonné la montagne, nous ramons en respectant leur patience. Parce qu’une photo vaut milles mots pour décrire ce paysage époustouflant, on vous laisse l’admirer au travers de l’oeil sensible d’Adrien Ballanger :
JOUR 2 - Photos @AdrienBallanger
JOUR 3 : Juncal de Baixo → Porto Antigo (33 km)
La veille, on installe le bivouac face au Naturimont – Centro Náutico, qu’on remercie pour leur accueil chaleureux. Un verre dans le village, une session sunset pour prolonger cette journée et profiter de la lumière argentée du soir.
Le lendemain on entame l’étape la plus longue. Mais aussi la plus fluide. Le vent nous pousse dans le dos, la glisse est parfaite, le rythme fluide. Une journée comme un alignement. Porto Antigo a longtemps été un point d’ancrage pour les pêcheurs du Douro. Un lieu de passage, de pause, d’échange. Ce soir-là, c’était aussi le nôtre. On y découvre une plage sauvage qui sera notre maison pour la soirée. On installe le bivouac, on allume un feu et la soirée peut commencer. Demain c’est le dernier jour de cette expédition, Porto n’est plus si loin. On sait que ce moment suspendu est bientôt terminé et on se sent déjà un peu mélancolique.
Photos @AdrienBallanger
JOUR 4 : Crestuma → Porto (18 km)
Dernière ligne droite. Le fleuve s’ouvre sur la ville. Les quais de Porto apparaissent, les ponts se succèdent. On sent que l’expédition touche à sa fin. On débarque à Vila Nova de Gaia avec la fierté discrète de ceux qui sont allés au bout. Arriver à Porto par le fleuve, c’est suivre les traces des anciens. Portus Cale, le port qui a donné son nom au Portugal, nous accueille avec ses quais chargés d’histoire.
C’est ici que l’aventure en ligne droite se termine, dans un lieu fait pour les départs comme les arrivées. L’expédition se termine mais il nous reste encore un défi. Le NorteFest est lancé, la compétition d’OC4 Surf est pour Samedi.
JOUR 5 : Day off à Porto
En attendant le Jour de la compétition, On relâche. On marche, on mange, on regarde le fleuve qu’on vient de descendre. Une journée off pour savourer, pour souffler un peu. Porto est belle. Ses façades colorées accrochent la lumière. Une ville qui respire l’histoire et la chaleur du sud. On flotte encore un peu, mais on sait déjà que ce qu’on vient de vivre fait partie de ces moments rares, sincères, qui marquent longtemps.
JOUR 6 : NORTE SURF FEST – Porto
Fin d’expé, début du défi. La compétition de surf en OC4 nous attend. Vendredi, des mini vagues pour l’entrainement. Samedi, tempête : la course est reportée. Dimanche matin, les séries sont là. Bien là.
Notre barreur n’a pas pu rejoindre l’équipe, bloqué par une tempête aux Açores. C’est Melvyn qui prend la barre après une seule session de surf… La veille ! Mais comme ce garçon excelle dans tout ce qu’il touche, on avait confiance. Même dans ces conditions plus que costaudes. Valentin rejoint l’équipe à la dernière minute. On termine 5e sur 7, dans une houle engagée. Et Melvyn attrape son avion de justesse à midi alors qu’il était encore à l’eau une heure avant. Notre vraie victoire.
Le surf en OC4 est encore confidentiel en Europe. Mais à Porto, il a trouvé sa scène. D’ailleurs notre Dakai avec laquelle nous avons vécu tellement de belles aventures est restée là bas, achetée par le club de surf local Surfing Life Club qui est bien décidé à s’y mettre. La communauté ne fait que grandir, ce qui nous fait dire que l’aventure ne fait que commencer.
Merci l'équipe <3
Franck, Valentin, Mika, Fanny & Melvyn le matin du dernier jour - Photo @AdrienBallanger
Mika – Celui qui a rêvé ce projet, qui l’a tracé sur une carte avant de le tracer sur l’eau. Présent à chaque étape, moteur discret mais constant.
Francky – Fidèle parmi les fidèles. Toujours partant quand il s’agit de vivre quelque chose de vrai, avec cette joie simple qui rassemble.
Melvyn – La belle surprise. Il a dit oui sans tout comprendre, mais avec le cœur grand ouvert. Un mélange de douceur, de folie douce et d’envie. Et ça a matché.
Adrien – Le regard juste. Celui qui n’a pas besoin de bruit pour capter l’essentiel. Grâce à lui, cette expédition ne s’oubliera pas. un regard, un talent, une gentillesse. Merci pour les souvenirs qu'on pourra revivre.
Et maintenant ?
La DOURO EXPEDITION est terminée. Mais ce qu’on a vécu sur ce fleuve dépasse les kilomètres. On ne rame pas juste pour avancer. On rame pour créer du lien, pour prendre le temps, pour vivre autrement. Chez WOO, on défend un mode de vie où le sport rime avec liberté, nature et collectif. Pas besoin de chrono pour se sentir vivant. Il suffit d’une pirogue, d’une équipe et d’un cap commun. Merci à celles et ceux qui rendent ces aventures possibles. Ce n’est pas un exploit, c’est un choix de vivre les choses pleinement. Et si cette expé se termine, notre envie d’y retourner, elle, vient à peine de commencer.